Les produits alimentaires qui contiennent de la vitamine D doivent-ils faire mention du fait qu’il s’agit d’un perturbateur endocrinien ? L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) vient de donner son avis sur le sujet. Quel est-il ?
L’Anses déconseille d’afficher la vitamine D comme perturbateur endocrinien
La vitamine D, apportée par l’alimentation (produits laitiers, poissons, œufs, etc.), joue un rôle important dans la qualité du tissu osseux.
Cette vitamine a la particularité de se comporter comme une hormone et, à ce titre, agit sur le système endocrinien. En cas d’apport trop élevé, en effet, l’équilibre endocrinien peut être perturbé.
C’est pourquoi l’Agence européenne des produits chimiques a pu l’identifier comme un perturbateur endocrinien (PE) dans une réglementation sur les produits biocides utilisés pour éliminer les rongeurs.
Certains se sont donc posés la question de l’identification de la vitamine D comme PE sur les produits alimentaires destinés à la consommation humaine…
Une interrogation sur laquelle l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) s’est penchée, après avoir rappelé qu’actuellement, près d’1 français sur 3 ne parvient pas à couvrir ses besoins en vitamine D.
Pour elle, l’apposition d’une telle mention serait contre-productive, car elle pourrait accentuer l’insuffisance de la couverture des besoins nutritionnels en vitamine D.
À toutes fins utiles, rappelons que les doses de vitamine D utilisées dans les biocides destinés à l’élimination des rongeurs sont bien supérieures à celles présentes dans l’alimentation, y compris dans les produits « enrichis en vitamine D ».
Source : Actualité de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail du 27 octobre 2022 : « Vitamine D : pas d’affichage PE pour les produits alimentaires »
Vitamine D : faut-il l’afficher comme perturbateur endocrinien ? © Copyright WebLex – 2022