Pour le calcul de son revenu imposable, un propriétaire bailleur déduit de ses revenus fonciers les intérêts de l’emprunt qu’il a contracté pour financer l’achat de l’appartement placé en location, comme le lui permet la Loi. Une déduction pourtant remise en cause par l’administration fiscale… Pourquoi ?
Déduction des intérêts d’emprunts : « vous avez des preuves ? »
Un particulier achète un appartement, qu’il finance grâce à un emprunt bancaire, et le met en location. Pour le calcul de ses revenus fonciers imposables, il déduit les intérêts de cet emprunt bancaire, comme le lui permet la Loi.
Mais à l’occasion d’un contrôle fiscal, l’administration lui refuse cette déduction, considérant que le propriétaire n’apporte pas la preuve que les intérêts en question correspondent effectivement à un prêt obtenu pour l’achat de l’appartement placé en location.
Une position partagée par le juge, qui constate que :
- l’acte notarié d’achat de l’appartement fourni par le propriétaire ne fait nullement mention d’un emprunt ;
- le tableau d’amortissement produit ne précise pas non plus l’affectation du prêt à l’achat de l’appartement ;
- la déduction pratiquée par le propriétaire ne correspond pas au montant des intérêts mentionnés sur ce même tableau d’amortissement.
Le redressement fiscal est donc confirmé.
Source : Arrêt de la Cour administrative d’appel de Bordeaux du 20 mai 2020, n°18BX02120
Revenus fonciers : les intérêts d’emprunt toujours déductibles ? © Copyright WebLex – 2020