Afin de renforcer les activités de recherche et de développement des entreprises, le congé d’enseignement ou de recherche, auparavant supprimé, a été rétabli. Un congé dont les modalités d’application viennent tout juste d’être précisées…
Des précisions attendues sur le congé d’enseignement ou de recherche
Pour encourager les entreprises à renforcer leurs activités de recherche et développement, le gouvernement a rétabli, fin décembre 2020, le congé d’enseignement ou de recherche.
Pour rappel, il s’agit d’un congé ou d’une période de travail à temps partiel pouvant être accordé au salarié qui, sous condition d’ancienneté, souhaite :
- dispenser à temps plein ou à temps partiel un enseignement technologique, professionnel ou supérieur en formation initiale ou continue ;
- se livrer à une activité de recherche et d’innovation dans un établissement public de recherche, une collectivité territoriale, ou une entreprise publique ou privée, sauf si l’employeur établit que l’exercice de ce droit par le salarié compromet directement la politique de recherche, d’innovation et de développement technologique de l’entreprise.
Par principe, les modalités d’application du congé d’enseignement ou de recherche sont définies par un accord collectif. Toutefois, il peut également être mis en place en l’absence d’accord.
Dans cette hypothèse, le gouvernement vient d’apporter des précisions concernant :
- les délais dans lesquels le salarié informe l’employeur de la date à laquelle il souhaite partir en congé ou, le cas échéant, de la date de début de la période de travail à temps partiel et de l’amplitude de la réduction de temps de travail souhaitée et, dans tous les cas, de la durée envisagée du congé ou de la période de travail à temps partiel ;
- les délais dans lesquels le salarié adresse à l’employeur, le cas échéant, une demande de prolongation du congé ou de la période de travail à temps partiel ;
- les conditions d’information de l’employeur, par le salarié, quant à son intention de poursuivre ou de rompre son contrat de travail à l’issue du congé ou de la période de travail à temps partiel ;
- les niveaux de salariés absents au titre du congé dans l’entreprise (dans les entreprises de 300 salariés et plus) et de jours d’absence prévus au titre de ce congé (dans les entreprises de moins de 300 salariés) permettant à l’employeur de différer le départ ou le début de la période de travail à temps partiel.
Source : Décret n° 2021-1332 du 12 octobre 2021 relatif au congé d’enseignement ou de recherche
Congé d’enseignement ou de recherche : comment ça marche ? © Copyright WebLex – 2021